Rechercher une maladie rare
Autre(s) option(s) de recherche
Dysgénésie gonadique partielle 46,XY
Définition
La dysgénésie gonadique (DG) partielle à 46,XY est une anomalie du développement sexuel (ADS) associée à un développement anormal des gonades qui se traduit par une ambiguïté génitale de degré variable allant du morphotype presque féminin au morphotype presque masculin alors que le caryotype est masculin 46,XY.
ORPHA:251510
Niveau de classification : Pathologie- Synonyme(s)
:
- Dysgénésie testiculaire partielle 46, XY
- Prévalence : Inconnu
- Hérédité : Récessive liée à l'X ou Autosomique dominante ou Autosomique récessive ou Liée à l'Y
- Âge d'apparition : Petite enfance, Néonatal
- CIM-10 : Q56.1
- OMIM : 154230 300018 612965 613762 615542 616067 616425
- UMLS : -
- MeSH : -
- GARD: -
- MedDRA : -
Résumé
Un texte plus récent existe en anglais pour cette maladie
Epidémiologie
La prévalence est inconnue.
Description clinique
La DG partielle à 46,XY se caractérise par une ambiguïté génitale avec ou sans structures müllériennes. L'ambiguïté génitale couvre un large spectre entre le morphotype presque féminin avec clitoromégalie et le morphotype presque masculin avec hypospadias isolé. Dans de nombreux cas, il existe un micropénis sévère avec une régression complète d'un ou des deux testicules; le syndrome de régression testiculaire (voir ce terme) appartenant au spectre. Selon la mutation en cause, une insuffisance surrénalienne ou une atteinte rénale peuvent être présentes (tumeur de Wilms ou syndrome néphrotique). Des gonadoblastomes ou des tumeurs à cellules germinales invasives surviennent dans 20 à 30% des cas.
Etiologie
La DG partielle à 46,XY est hétérogène: elle est associée à des anomalies fonctionnelles à la fois des cellules de Leydig et de Sertoli pouvant être dues à des délétions ou des mutations ponctuelles du gène SRY ou à des duplications du locus dosage sensitive sex (NR0B1; Xp). Les mutations de SRY surviennent en général de novo mais des cas de transmission liée à l'X ont été observés. Les mutations du gène du facteur 1 stéroïdogénique (SF1/NR5A1/Ad4BP) sont plus importantes. SF-1 est un régulateur de nombreux gènes impliqués dans le développement surrénalien et gonadique, la stéroïdogenèse et l'axe gonadotrope; ses mutations peuvent donc entraîner aussi une insuffisance surrénalienne. Des formes syndromiques de DG partielle à 46,XY ont été associées à des mutations du gène WT-1 responsables d'une dysgénésie testiculaire variable et d'atteintes rénales potentielles (tumeur de Wilms ou syndrome néphrotique).
Méthode(s) diagnostique(s)
Le diagnostic repose sur le tableau clinique, l'examen cytogénétique, le bilan hormonal, les analyses moléculaires et parfois l'exploration chirurgicale avec biopsie.
Diagnostic(s) différentiel(s)
Les diagnostics différentiels sont toutes les DG à 46, XY syndromiques (telles que le syndrome de Frasier, la dysplasie campomélique et l'ADS à 46,XY avec insuffisance surrénalienne; voir ces termes) et les tableaux cliniques semblables qui peuvent être dus à un caryotype mixte, appelés DG mixte à 45,X/46,XY (voir ce terme). L'absence de lignées cellulaires 45,X a une importance considérable sur le plan thérapeutique et pronostique.
Diagnostic prénatal
Le diagnostic prénatal est possible si une anomalie génitale a été détectée par l'imagerie et s'il existe des antécédents familiaux.
Conseil génétique
Un conseil génétique s'impose.
Prise en charge et traitement
La prise en charge doit être faite par une équipe pluridisciplinaire. Elle nécessite l'évaluation psychologique et le conseil des parents. La détermination du sexe social doit prendre en compte l'étiologie, la taille du pénis, les traditions ethniques, l'identité sexuelle et l'acceptabilité de l'assignation du sexe par les parents. L'hormonothérapie des patientes de sexe social féminin repose sur l'association estrogènes-progestérone pour induire des menstruations si l'utérus est présent, et sur l'estrogénothérapie seule si l'utérus est absent. Chez les patients de sexe social masculin la testostérone parentérale est le traitement de substitution. La chirurgie (ablation des structures internes inadaptées) est nécessaire pour permettre le développement génital adapté au sexe social doit être réalisée avant l'âge de 2 ans. Une gonadectomie bilatérale doit être pratiquée avant la puberté chez les patientes assignées au sexe féminin à cause du risque transformation maligne.
Pronostic
Un diagnostic et une prise charge précoce (chirurgie et hormonothérapie) donnent de bons résultats cosmétiques et fonctionnels. L'infertilité est la règle.
Informations supplémentaires
Professionnels
- Information résumée
- Polski (2011, pdf)
- Greek (2011, pdf)
- Article de synthèse
- English (2012)
Informations complémentaires