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Anomalie du développement sexuel 46,XY par déficit en 17-bêta-hydroxystéroïde déshydrogénase 3
Définition
Le déficit en 17-bêta-hydroxystéroïde déshydrogénase (isoenzyme 3, 17-bêtaHSD III) est une pathologie rare responsable d'un tableau de pseudohermaphrodisme masculin. Elle se caractérise par une différenciation incomplète des organes génitaux chez un patient 46,XY.
ORPHA:752
Niveau de classification : Pathologie- Synonyme(s)
:
- Déficit en 17-bêta-hydroxystéroïde déshydrogénase type 3
- Déficit en 17-cétoréductase
- Déficit en 17-cétostéroïde réductase
- Prévalence : -
- Hérédité : Autosomique récessive
- Âge d'apparition : Néonatal, Adolescence
- CIM-10 : E29.1
- OMIM : 264300
- UMLS : C0268296
- MeSH : -
- GARD: 5659
- MedDRA : -
Résumé
Epidémiologie
Aux Pays-Bas, l'incidence estimée est de 1 sur 147 000 naissances.
Description clinique
La 17-bêtaHSD III catalyse la conversion d'androstènedione (A) en testostérone (T) dans le testicule. L'absence de testostérone dans le testicule foetal conduit à l'absence de masculinisation des organes génitaux chez le garçon. Les patients présentent à la naissance des organes génitaux externes de type féminin, ou une ambiguïté sexuelle caractérisée par une hypertrophie clitoridienne, des bourrelets génitaux fusionnés en arrière et la présence d'une cavité postérieure. Les testicules sont palpés dans les bourrelets génitaux ou en position inguinale. Le tractus génital interne (épididymes, canaux déférents, vésicules séminales) est bien développé, les structures müllériennes ont régressé, la prostate est absente ou hypoplasique. Même si certains patients présentant un phénotype moins sévère sont élevés dans le sexe masculin, le choix s'oriente le plus souvent vers le sexe féminin. A la puberté, une gynécomastie et des signes de virilisation apparaissent, liés à l'augmentation de la testostérone par conversion périphérique d'androstènedione. Les patients sont infertiles.
Etiologie
Plus de 20 mutations du gène HSD17B3, localisé en 9q22, ont été rapportées. Il s'agit le plus souvent de mutations ponctuelles (faux-sens, non-sens), sans corrélation génotype/phénotype.
Méthode(s) diagnostique(s)
Biologiquement, l'augmentation de l'androstènedione et la diminution de la testostérone, conduisent à une élévation caractéristique du rapport A/T. Avant la puberté, les taux de base peuvent être normaux, et les dosages hormonaux doivent être réalisés après stimulation par l'hCG (human chorionic gonadotropin). Souvent non diagnostiqué dans l'enfance, le déficit est suspecté à la puberté chez une fille développant des signes de virilisation et une aménorrhée primaire. Une gonadectomie et, si nécessaire une génitoplastie féminisante doivent alors être réalisées.
Diagnostic prénatal
Un diagnostic prénatal est possible dans la fratrie d'un patient atteint si les mutations causales ont été caractérisées.
Conseil génétique
La transmission de cette maladie est de type autosomique récessif.
Prise en charge et traitement
Si le diagnostic est fait à la naissance devant une ambiguïté sexuelle, la décision concernant le choix du sexe dans lequel sera élevé l'enfant doit être discutée au cas par cas en fonction des résultats escomptés de la génitoplastie masculinisante.
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