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Anomalie ovotesticulaire du développement sexuel 46,XX
Définition
L'anomalie ovotesticulaire du développement sexuel 46,XX (ADS ovotesticulaire 46,XX) est caractérisée par la présence de tissu ovarien et testiculaire (confirmée au niveau histologique) chez un individu de caryotype 46,XX.
ORPHA:2138
Niveau de classification : Pathologie- Synonyme(s)
:
- ADS ovotesticulaire 46,XX
- DSD 46,XX ovotesticulaire
- Prévalence : 1-9 / 100 000
- Hérédité : Autosomique récessive ou Autosomique dominante
- Âge d'apparition : Adolescence, Néonatal, Prénatal
- CIM-10 : Q56.0
- ICD-11: LD2A.0
- OMIM : 400045
- UMLS : C0266361 C2748895
- MeSH : D050090
- GARD: -
- MedDRA : -
Résumé
Un texte plus récent existe en anglais pour cette maladie
Epidémiologie
La prévalence est estimée à environ 1/20 000 naissances. L'anomalie pourrait représenter moins de 3-10% de toutes les ADS.
Description clinique
Environ 20% des individus affectés sont diagnostiqués avant l'âge de cinq ans. Le diagnostic s'effectue généralement au cours de la période néonatale, du fait de la présence d'organes génitaux atypiques. Certains patients présentent plus tard un développement pubertaire anormal. Les manifestations incluent : une douleur dans le bas-ventre, une gynécomastie, une hernie inguinale, une masse inguinoscrotale, une cryptorchidie ou des aménorrhées/une hématurie périodique en fonction du sexe attribué. La plupart des individus affectés possèdent des organes génitaux internes féminins (utérus, hémi-utérus ou utérus rudimentaire). Le développement des organes génitaux externes varie entre des organes féminins apparents et des organes masculins avec une corde et un hypospadias. Dans de rares cas, les patients présentent un pénis normal ou presque normal, et des ovotesticules bilatéraux descendus (gonades contenant des éléments ovariens et testiculaires). Les configurations gonadiques varient. L'infertilité est fréquente chez les hommes, tandis que les femmes présentent un certain degré de fertilité. Les tumeurs gonadiques malignes sont rares (mois de 3% des cas).
Etiologie
La cause exacte de l'ADS ovotesticulaire 46,XX n'a pas encore été élucidée dans la majorité des cas, mais elle pourrait être liée à une mosaïque ou à des mutations génétiques. La plupart des cas (65%) sont négatifs pour le gène SRY (Yp11.2, région déterminant le sexe au niveau du chromosome Y). Occasionnellement, les patients possèdent une copie du gène SRY, une duplication du gène SOX9 (17q24.3) ou des mutations des gènes RSPO1 (1p34.3) ou WNT4 (1p36.12), dans le cadre d'une prédisposition à la kératodermie palmoplantaire, à la réversion sexuelle XX, au carcinome à cellules squameuses et au syndrome SERKAL, respectivement.
Méthode(s) diagnostique(s)
Plusieurs patients présentent une ambiguïté génitale évidente et sont diagnostiqués à la naissance. L'évaluation et le diagnostic de l'ADS sont complexes. Un consensus de recommandations préconise le recours à un centre spécialisé pour l'examen et le traitement des patients. Les premières investigations incluent une analyse chromosomique et une échographie pour examiner les organes reproducteurs internes. Les patients chez qui la maladie se manifeste plus tardivement présentent une plus grande différenciation des organes génitaux. Le diagnostic nécessite un examen anatomique poussé par imagerie et/ou laparoscopie. Un examen biochimique endocrinien est nécessaire, ainsi que des tests génétiques moléculaires et cytogénétiques. Le diagnostic définitif se base sur l'histologie gonadique (tissu ovarien et testiculaire).
Diagnostic(s) différentiel(s)
Les diagnostics différentiels incluent d'autres ASD, dont la dysgénésie gonadique mixte 45,X/46,XY et l'anomalie testiculaire du développement sexuel 46,XX.
Diagnostic prénatal
Un diagnostic prénatal est possible en présence d'organes génitaux atypiques, par échographie et amniocentèse révélant un caryotype 46,XX.
Conseil génétique
Un conseil génétique doit être proposé aux familles d'enfants atteints. Le risque de récurrence dépend du type de l'altération génétique retrouvée. La majorité d'entre elles se présentent sous la forme de mutations de novo.
Prise en charge et traitement
Un soutien psychologique doit être apporté au patient et à sa famille. Les autres traitements consistent surtout en une thérapie hormonale de substitution. Les besoins en traitement chirurgical et le délai approprié sont complexes et dépendent du sexe attribué et de la configuration gonadique. Il est nécessaire de bien prendre en compte les bénéfices et les risques de la gonadectomie et de la chirurgie reconstructrice.
Pronostic
Les patients ont généralement une espérance de vie normale.
Informations supplémentaires
Professionnels
- Information résumée
- Polski (2014, pdf)
- Russian (2014, pdf)
- Hebrew (2020, pdf)
- Article de synthèse
- English (2012)
Informations complémentaires