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Maladie de Parkinson à début précoce
Définition
Maladie parkinsonienne rare, d'origine génétique, caractérisée par un âge d'apparition compris entre 21 et 45 ans, une rigidité, des crampes douloureuses suivies de tremblements, une bradykinésie, une dystonie, des troubles de la marche et des chutes, ainsi que d'autres signes non moteurs. On observe dans la plupart des formes de cette maladie une progression lente et une réponse plus prononcée au traitement dopaminergique.
ORPHA:2828
Niveau de classification : PathologieRésumé
Epidémiologie
La prévalence estimative de la maladie de Parkinson à début précoce (MPDP) en Europe se situe entre 1/5 000 et 8 000 (de 5 à 10 % de tous les patients atteints de la MP). La maladie touche davantage d'hommes que de femmes (1,7:1). Les femmes développent la maladie deux ans plus tard que les hommes.
Description clinique
L'âge d'apparition des symptômes moteurs se situe entre 21 et 45 ans. Les premiers symptômes moteurs prédominants sont la rigidité et les crampes douloureuses, qui peuvent être suivis de tremblements, de bradykinésie, de troubles de la marche et de chutes. Selon les données rapportées, en comparaison avec la maladie de Parkinson, le risque de chutes et de blocage de la démarche est plus faible, mais le risque de dystonie, de fluctuations motrices et de dyskinésie induite par la lévodopa est plus élevé. Les patients atteints de la MPDP présentent une prévalence plus élevée de symptômes non moteurs, notamment l'apathie, les troubles anxieux (y compris les troubles paniques, le trouble anxieux généralisé et la phobie sociale), la dépression, la psychose (hallucinations), les troubles du comportement (agitation ou trouble du contrôle des impulsions), la démence et des difficultés de concentration plus importantes par rapport aux patients atteints de la forme sporadique ou plus typique de la MP. Les femmes sont plus susceptibles de présenter des tremblements ou de développer une apathie, une anxiété, une dépression ou une DIL. De même, les patients atteints de MPDP non traités peuvent présenter des crampes et des postures induites par la dystonie, plus souvent que les patients plus âgés atteints de la MP.
Etiologie
L'étiologie exacte n'est toujours pas élucidée. On pense que les symptômes de la MPDP résultent de la dégénérescence des neurones producteurs de dopamine dans la substantia nigra, secondaire à des maladies infectieuses, à la pharmacothérapie ou à des facteurs génétiques. Des mutations des gènes PRKN (6q25.2-q27), PINK1 (1p36.12), PARK7 (1p36.23), et VPS13C (15q22.2), (21q22.11) seraient par ailleurs responsables de certains cas de MPDP. Les gènes PODXL (7q32.3), DNAJC6 (1p31.3) et SYNJ1 (21q22.11) ont été impliqués dans la MPDP et le parkinsonisme juvénile atypique.
Méthode(s) diagnostique(s)
Le diagnostic repose sur la présence des signes cliniques, à savoir, des tremblements présents chez 85 % des patients atteints de MPDP, un âge précoce d'apparition, des antécédents familiaux de MP et une réponse positive au traitement dopaminergique. Le diagnostic est confirmé par une analyse génétique et une scintigraphie cérébrale des transporteurs de la dopamine. Le diagnostic final est généralement établi par la mise en évidence des corps de Lewy dans le cerveau des sujets autopsiés.
Diagnostic(s) différentiel(s)
Le diagnostic différentiel vise à écarter le parkinsonisme juvénile atypique, la MP tardive, le tremblement essentiel héréditaire, la maladie de Wilson, la maladie de Gaucher de type 3, la neurodégénérescence associée à la pantothénate kinase, la maladie de Huntington juvénile et les lésions des ganglions de la base.
Conseil génétique
Dans la plupart des cas, la MPDP est sporadique. Cependant, dans les cas familiaux rapportés, le mode de transmission serait autosomique récessif.
Prise en charge et traitement
Le traitement symptomatique recommandé commence par un traitement par agoniste des récepteurs de la dopamine à faible dose. Le passage à la lévodopa (L-DOPA) ou l'ajout de celle-ci est recommandé si la réponse au traitement n'est pas optimale ou en cas d'apparition des effets secondaires indésirables. Cependant, après un traitement d'une durée de cinq ans par la L-DOPA, de 30 à 40 % des patients (de 59 à 100 % à 10 ans) développent des dyskinésies et des fluctuations motrices. Certains agonistes des récepteurs de la dopamine peuvent également avoir une efficacité antidépressive. Les traitements supplémentaires sont la stimulation cérébrale profonde du noyau subthalamique et la chirurgie stéréotaxique (transplantation de tissu foetal, stimulation pallidale, pallidotomie, thalamotomie ou les deux).
Pronostic
Le pronostic vital est favorable, avec un âge médian de survie de trente ans. La MPDP est également associée à une progression plus lente et à un déclin cognitif moindre jusqu'à un âge plus avancé. Cependant, les patients atteints de MPDP sont plus susceptibles de connaître plus tôt des complications motrices, telles que des dyskinésies violentes et invalidantes, des dystonies douloureuses et des fluctuations motrices imprévisibles et sévères dont la fréquence d'apparition est plus élevée. On constate également une dégradation de la qualité de vie en raison des difficultés sur le plan social et psychosocial.
Informations supplémentaires
Professionnels
- Information résumée
- Suomi (2014, pdf)
- Revue de génétique clinique
- English (2021)
Informations complémentaires