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Microcéphalie primaire autosomique récessive
Définition
La microcéphalie primaire autosomique récessive (MCPH) est un trouble du développement neurologique d'origine génétique hétérogène rare caractérisé par un périmètre crânien réduit à la naissance sans anomalies notables de l'architecture cérébrale et avec une déficience intellectuelle variable.
ORPHA:2512
Niveau de classification : Sous-type d'une pathologie- Synonyme(s)
:
- MCPH
- Microcéphalie vraie
- Prévalence : Inconnu
- Hérédité : Autosomique récessive
- Âge d'apparition : Néonatal, Prénatal
- CIM-10 : Q02
- OMIM : 251200 603802 604317 604321 604804 608393 608716 612703 614673 614852 616051 616080 616402 616486 616681 617090 617800 617914 617983 617984 617985 618179 618351
- UMLS : C3711387
- MeSH : -
- GARD: 12117
- MedDRA : -
Résumé
Epidémiologie
La prévalence exacte de la microcépahlie non-syndromique est inconnue. La MCPH est plus courante en Asie et au Moyen-Orient que dans les populations caucasiennes avec une incidence annuelle de 1/1 000 000. Elle est plus courante dans des populations spécifiques, par ex au nord du Pakistan.
Description clinique
Les patients présentent un périmètre crânien (PC) inférieur à 2 déviations standards (DS) à la naissance pour l'âge, le sexe et l'ethnie. La microcéphalie peut être détectée dès la 32e semaine de grossesse. La croissance crânienne est ensuite très lente, et le PC est réduit : en-dessous de 3 DS avant 6 mois, et généralement entre 4 et 12 DS chez les adultes. On observe une déficience intellectuelle non-progressive légère ou modérée, sans déficit neurologique significatif, et parfois une épilepsie (10%). Un retard dans la prise précoce de repères moteurs et la parole sont courants. La plupart des patients sont hyperactifs.
Etiologie
Dix sous-types reposant sur l'identification de 11 loci différents (9 gènes) ont été identifiés. La MCPH est due à des mutations des gènes MCPH1, WDR62, CDK5RAP2, CEP152, ASPM, CENPJ, STIL, CEP63, CASC5, PHC1 et CEP135. Ces mutations provoquent une réduction de la production de neurones corticaux cérébraux pendant la neurogénèse embryonnaire. Certains patients ne présentent pas ces mutations. Certains sont porteurs de mutation d'un des gènes du syndrome de Meier-Gorlin (voir ce terme). CDC6, CDT1, ORC1, ORC4, ORC6
Méthode(s) diagnostique(s)
Le diagnostic repose sur les signes cliniques. Une réduction de la circonférence occipitofrontale combinée à une détérioration cognitive légère ou modérée, sans autres malformations ou dysmorphies, et avec une taille normale à moyenne basse, sont les critères diagnostiques les plus courants. L'IRM montre un cerveau de taille normale (plus petit que la taille normale), avec quelques degrés de simplification gyrale, et un tronc cérébral et un cervelet petits mais normaux. Les patients avec des mutations en WDR62 peuvent présenter des anomalies corticales plus graves. Le test génétique est disponible pour plusieurs gènes. La maladie peut être diagnostiquée à l'écographie prénatale, mais l'absence de microcéphalie n'exclut pas le diagnostic.
Diagnostic(s) différentiel(s)
La MCPH et le syndrome de Seckel appartiennent à un même spectre clinique, les mutations (CENPJ, CEP152) résultent dans l'un ou l'autre des phénotypes. La distinction entre les patients avec une microcéphalie et une taille normale, et ceux avec une petite taille repose sur l'anamnèse. Un examen du fond de l'oeil normal est essentiel pour distinguer la MCPH des syndromes de microcéphalies-choriorétinographie. L'IRM permet de différencier la MCPH des autres troubles avec une microcéphalie congénitale, une lissencéphalie type Norman-Roberts (voir ce terme) ou les embryofoetopathies infectieuses. La détermination du taux de phénylalanine maternelle sérique est obligatoire pour exclure l'hyperphénylalaninémie maternelle (voir ce terme).
Diagnostic prénatal
Le diagnostic prénatal et le test des porteurs sont proposés aux familles où la mutation a été identifiée. Quand la mutation est inconnue, l'IRM foetale peut être conseillée, mais des résultats normaux n'excluent pas le diagnostic.
Conseil génétique
Le mode de transmission est autosomique récessif. Les corrélations phénotype-génotype exactes ne sont pas établies.
Prise en charge et traitement
Il n'existe pas de traitement étiologique spécifique. La kinésithérapie et l'orthophonie peuvent être bénéfiques. L'épilepsie est généralement traitée par des anticonvulsivants classiques. La ritaline peut réduire l'hyperactivité.
Pronostic
Le pronostic vital dépend de la gravité et des manifestations, mais est généralement bon.
Informations supplémentaires
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