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Syndrome néphrotique corticorésistant d'origine génétique
Définition
Syndrome néphrotique héréditaire rare caractérisé par une protéinurie, une hypoalbuminémie, un oedème et une hyperlipidémie, avec une absence de réponse à un traitement de première ligne par corticostéroïdes [c'est-à-dire le syndrome néphrotique résistant aux stéroïdes (SRNS)] et une évolution généralement compliquée.
ORPHA:656
Niveau de classification : Pathologie- Synonyme(s)
:
- Néphrose corticorésistante d'origine génétique
- Néphrose idiopathique familiale
- Syndrome néphrotique corticorésistant héréditaire
- Prévalence : Inconnu
- Hérédité : Autosomique dominante ou Autosomique récessive
- Âge d'apparition : Néonatal, Petite enfance, Enfance, Adolescence, Adulte, Prénatal
- CIM-10 : N04.1 N04.3 N04.8
- CIM-11: GB41
- OMIM : 256370 301028 600995 603278 603965 607832 610725 612551 613237 614131 614196 615244 615573 615861 616002 616032 616220 616730 616892 616893 618176 618177 618178 619155 619201
- UMLS : C4273714
- MeSH : -
- GARD: 3946
- MedDRA : -
Résumé
Epidémiologie
L'incidence annuelle se situe entre 1/200 000 et 500 000 enfants.
Description clinique
La maladie peut se déclarer à tout moment entre la naissance et l'âge adulte, mais se manifeste surtout dans les populations plus jeunes. Le syndrome néphrotique est défini par une protéinurie sévère (rapport protéines/créatinine urinaire > 200 mg/mmol) avec une faible quantité d'albumine sérique (< 30 g/l) et d'éventuels oedèmes. La biopsie montre une maladie à changement minimal (MCD), une glomérulosclérose segmentaire focale (FSGS) ou, plus rarement, une sclérose mésangiale diffuse (DMS), et l'effacement des pédicelles en microscopie électronique. Elle est multirésistante et évolue généralement vers une insuffisance rénale terminale ; cependant, les patients ont un très faible risque de récidive après une transplantation rénale.
Etiologie
Des variants pathogènes à l'origine de la maladie sont identifiées chez environ 10 à 15 % des jeunes adultes présentant un SRNS, 30 % des enfants et au moins 66 % dans les cas congénitaux et infantiles. Parmi ces gènes, le NPHS1 (19q13.12) et NPHS2 (1q25.2) sont de loin les deux principaux gènes autosomiques récessifs impliqués dans le SRNS, tandis que le INF2 (14q32.33) et WT1 (11p13) sont la principale cause du SRNS autosomique dominant. Les variants bialléliques du COQ8B (19q13.2) sont fréquemment trouvés chez les patients d'origine asiatique. Jusqu'à présent, plus de soixante causes monogéniques de SRNS ont été rapportées, mais la plupart des nouveaux variants génétiques sont rares et concernent peu de familles.
Méthode(s) diagnostique(s)
L'analyse des panels complets de gènes incluant tous les gènes du SRNS actuellement connus ; il est également possible d'effectuer un test en cascade commençant par le dépistage des variantes pathogènes de NPHS2 et WT1, les gènes les plus fréquemment mutés chez les enfants, au stade initial et, en cas de résultat négatif, de passer à un test de grande envergure basé sur le séquençage de nouvelle génération.
Diagnostic(s) différentiel(s)
Un certain nombre de maladies rénales héréditaires peuvent présenter une protéinurie persistante, caractéristique du SRNS. Il s'agit notamment de défauts ciliaires (par exemple du gène TTC21B) ou tubulaires (par exemple du gène CLCN5, maladie de Dent) ou du syndrome hémolytique atypique (DGKE). Il existe également un certain nombre de formes syndromiques (c'est-à-dire multi-organes) associées à des défauts du WT1, LMX1B, LAMB2, PAX2, etc.
Diagnostic prénatal
La décision concernant le diagnostic génétique préimplantatoire et les tests génétiques prénataux doit être discutée avec la famille en tenant compte du contexte économique, social et juridique local.
Conseil génétique
Un conseil sur le risque de récidive doit être fourni dans tous les cas. Les membres de la famille qui sont candidats au don de rein du vivant doivent subir un test génétique dans le cadre de l'évaluation ; seuls les porteurs hétérozygotes d'un variant génétique récessif du SRNS peuvent être considérés comme donneurs potentiels, tandis que les porteurs d'un variant associé à une hérédité dominante doivent être dissuadés du don de rein.
Prise en charge et traitement
L'Association internationale de néphrologie pédiatrique recommande dans ses lignes directrices de 2020 d'interrompre les traitements immunosuppresseurs inefficaces et de poursuivre la prise en charge non immunosuppressive, y compris les inhibiteurs du système rénine-angiotensine (iSRA) et d'autres mesures de soutien chez les patients ayant reçu un diagnostic de syndrome néphrotique héréditaire. Le risque d'évolution vers une insuffisance rénale terminale est élevé ; cependant, la récurrence de la maladie dans le rein greffé après la transplantation est exceptionnelle.
Pronostic
L'espérance de vie n'est pas radicalement affectée chez les patients atteints de SRNS, mais le résultat individuel dépend d'une prise en charge rapide et de l'accès à des procédures spécifiques, à savoir la dialyse et la transplantation rénale.
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Informations supplémentaires
Tout public
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