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Syndrome d'atrophie cérébrale diffuse précoce-microcéphalie-faiblesse musculaire-atrophie optique
Définition
Encéphalopathie neurodégénérative rare sévère à début précoce, principalement caractérisée par un retard de développement/une régression du développement, une épilepsie, une atrophie corticale, une hypomyélinisation secondaire et un corps calleux mince. Les autres signes sont une microcéphalie secondaire, une hypotonie, une spasticité, une atrophie optique et des anomalies squelettiques.
ORPHA:496641
Niveau de classification : Pathologie- Synonyme(s) : -
- Prévalence : <1 / 1 000 000
- Hérédité : Autosomique récessive
- Âge d'apparition : Néonatal, Petite enfance
- CIM-10 : -
- OMIM : 617193
- UMLS : -
- MeSH : -
- GARD: -
- MedDRA : -
Résumé
Epidémiologie
La prévalence est inconnue. À ce jour, environ 39 cas ont été rapportés dans la littérature.
Description clinique
La maladie se déclare généralement au cours de la première année de vie par un retard ou une régression sévère du développement et une épilepsie, accompagnés d'une atrophie cérébrale progressive. Les autres problèmes neurologiques sont spasticité, hypotonie, atrophie optique, ataxie, corps calleux mince et hypomyélinisation secondaire. La plupart des patients présentent également une microcéphalie secondaire et un retard de croissance postnatal. Parmi les autres manifestations, on peut citer des troubles du comportement (agressivité, hyperactivité et agitation) et des anomalies squelettiques (scoliose, luxation de la hanche et plagiocéphalie). Il n'existe aucun signe caractéristique de dysmorphie faciale. Plus récemment, trois cas de patients présentant des phénotypes moins sévères (trouble du spectre autistique et crises généralisées tonico-cloniques occasionnelles répondant bien aux antiépileptiques) ont été décrits.
Etiologie
Le syndrome est causé par des mutations bi-alléliques pathogènes du gène TBCD (17q25.3), codant pour la protéine TBCD (tubulin folding co-factor D), l'une des cinq protéines co-chaperonnes nécessaires à la dynamique d'assemblage des microtubules. Les variants pathogènes de TBCD affectent sa stabilité et son fonctionnement, et perturbent la dynamique des microtubules. Certaines études récentes suggèrent l'existence de corrélations génotype-phénotype spécifiques, établissant un lien entre l'expression phénotypique et le degré de dysfonctionnement de la protéine résiduelle causé par les variants pathogènes.
Méthode(s) diagnostique(s)
Les approches diagnostiques reposant sur les tests génétiques moléculaires peuvent comprendre des tests de dépistage d'un gène unique (séquençage de Sanger) en fonction des signes cliniques et de l'imagerie cérébrale, ainsi que le séquençage de nouvelle génération à l'aide de panels multigènes ou un test génomique plus exhaustif (séquençage de l'exome entier ou du génome entier).
Diagnostic(s) différentiel(s)
Les diagnostics différentiels visent à écarter la plupart des encéphalopathies épileptiques, telles que l'encéphalopathie épileptique à début précoce non spécifique, le syndrome de Lennox-Gastaut et les encéphalopathies mitochondriales.
Diagnostic prénatal
Le diagnostic prénatal peut être proposé si les mutations responsables de la maladie ont été identifiées.
Conseil génétique
La maladie se transmet sur le mode autosomique récessif, ce qui signifie qu'un individu atteint est porteur de deux allèles mutés du gène TBCD. Un conseil génétique devrait être proposé aux parents d'un enfant atteint. Ces derniers sont habituellement tous deux porteurs asymptomatiques d'un variant pathogène de TBCD et chaque grossesse est associée à un risque de 25 % de donner naissance à un enfant atteint de la maladie, à un risque de 50 % de donner naissance à un enfant porteur asymptomatique, et à un risque de 25 % de donner naissance à un enfant ni atteint de la maladie ni porteur des mutations.
Prise en charge et traitement
La prise en charge doit être multidisciplinaire et se concentre habituellement sur le retard ou la régression du développement, ainsi que sur le contrôle des crises épileptiques. Elle peut inclure des séances de kinésithérapie, d'ergothérapie et d'orthophonie. L'épilepsie doit être traitée par antiépileptiques (par exemple, valproate de sodium et clonazépam) ; un régime cétogène et la pyridoxine ont démontré une efficacité limitée sur le contrôle des crises épileptiques.
Pronostic
Le pronostic dépend de la sévérité de la maladie et de la présence de crises épileptiques. De manière générale, le pronostic est défavorable avec un retard de développement psychomoteur global sévère à profond et une épilepsie réfractaire. Certains patients développent une insuffisance respiratoire et décèdent précocement.
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