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Léiomyomatose familiale et cancer du rein
Définition
La léiomyomatose familiale et cancer du rein (HLRCC) est un syndrome cancéreux héréditaire caractérisé par une prédisposition à des léiomyomes utérins et cutanés, et chez certaines familles, au cancer du rein.
ORPHA:523
Niveau de classification : Pathologie- Synonyme(s)
:
- HLRCC
- Leiomyomes cutanés multiples familiaux
- Leiomyomes cutanés multiples héréditaires
- Léiomyomatose héréditaire
- Léiomyomes cutanés et utérins multiples
- MCUL
- Syndrome de Reed
- Syndrome de léiomyomatose héréditaire-cancer du rein
- Prévalence : Inconnu
- Hérédité : Autosomique dominante
- Âge d'apparition : Adolescence, Adulte, Troisième age
- CIM-10 : C64
- CIM-11: 2C90.Y
- OMIM : 150800
- UMLS : C1708350
- MeSH : C535516
- GARD: 10096
- MedDRA : -
Résumé
Epidémiologie
La prévalence est inconnue. Plus de 200 familles ont été rapportées.
Description clinique
La maladie peut survenir à tout âge, mais elle est plus fréquente chez les jeunes adultes et les patients âgés. Les léiomyomes bénins cutanés, isolés ou multiples sont fréquents, et se manifestent habituellement vers l'âge de 25 ans (moyenne de 10-47 ans) par des nodules ou des papules fermes bruns clairs. Ils sont généralement localisés sur le tronc et les extrémités, et parfois sur le visage. Ils tendent à augmenter en taille et en nombre avec l'âge, sont généralement sensibles au toucher et/ou au froid et, dans certains cas, sont douloureux. Des léiomyomes utérins (présent chez 77% des femmes atteintes de HLRCC), aussi appelés fibroïdes, apparaissent généralement vers l'âge de 30 ans, mais l'âge au moment du diagnostic peut varier de 18 à 52 ans. Leur découverte est souvent précédée par des douleurs pelviennes et des menstruations abondantes ou irrégulières. Les tumeurs rénales (âge moyen de 44 ans au moment de la présentation) sont moins fréquemment observées dans ce syndrome (10-16% des cas) et peuvent se manifester par une douleur dorsale, bien que certains cas soient asymptomatiques. Il s'agit surtout de carcinomes rénaux papillaires de type II, habituellement agressifs et progressant rapidement vers une maladie métastatique fatale.
Etiologie
La HLRCC est causée par une mutation du gène FH (1q42.1), qui pourrait agir comme gène suppresseur de tumeur, et code pour l'enzyme fumarate hydratase (FH) qui métabolise le fumarate produit au cours du cycle des nucléotides puriques et la synthèse de l'arginine dans le cytoplasme. Le rôle du déficit du FH dans l'oncogenèse n'est pas encore élucidé.
Méthode(s) diagnostique(s)
Le diagnostic de la LHRCC repose sur la présence de léiomyomes cutanés multiples, avec au moins un léiomyome confirmé au niveau histologique (faisceau de fibres musculaires lisses entrelacées avec un noyau central arrondi et allongé, des cellules plurinucléées occasionnelles et l'absence de figures de mitose), ou sur la présence d'un léiomyome isolé associé à un antécédent positif pour la maladie. Une diminution de l'activité enzymatique de la FH est observée chez tous les patients et peut se mesurer à partir de fibroblastes cutanés ou de lymphoblastes en culture. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est la technique d'imagerie la plus précise pour visualiser les léiomyomes utérins. Le diagnostic est confirmé par test génétique moléculaire identifiant des mutations dans le gène FH.
Diagnostic(s) différentiel(s)
Le diagnostic différentiel inclut des syndromes familiaux de cancer rénal tels que la maladie de Von Hippel-Lindau, le syndrome Birt-Hogg-Dubé et le cancer papillaire rénal héréditaire, ainsi que les fibroïdes utérins et les lésions cutanées.
Diagnostic prénatal
Un diagnostic prénatal est possible pour les familles possédant une mutation causale identifiée.
Conseil génétique
La HLRCC se transmet selon un mode autosomique dominant. Un conseil génétique est recommandé, informant les couples affectés du risque de 50% de transmettre la mutation causale à leur descendance.
Prise en charge et traitement
La prise en charge et le traitement sont multidisciplinaires. Les léiomyomes cutanés peuvent se traiter par des injections de toxine botulique de type A, cryoablation et laser. Les lésions douloureuses isolées peuvent être réséquées chirurgicalement. Les antidouleurs prescrits incluent les alpha-bloquants, les inhibiteurs du canal calcique (ex. nifédépine), les agents antiépileptiques, la nitroglycérine et les antidépresseurs. Les fibroïdes utérins peuvent être traités par des agonistes de l'hormone de libération de la gonadotrophine, des antidouleurs et des agents antihormonaux, ou chirurgicalement par myomectomie. L'hystérectomie peut être nécessaire dans certains cas sévères. Une néphrectomie totale est recommandée pour les patients présentant une masse rénale du fait de la grande agressivité des tumeurs rénales associées à la LHRCC. Les cas avancés peuvent nécessiter une thérapie par adjuvant (inhibiteurs du VEGF). Des examens cliniques et des analyses d'imagerie sont recommandés annuellement afin de suivre tout changement. Les membres de la famille des patients doivent être aussi dépistés pour la présence de lésion.
Pronostic
Le pronostic de la HLRCC est pauvre. A l'avenir, la survie pourrait être améliorée par des traitements ayant de nouvelles cibles moléculaires.
Un résumé pour cette maladie existe en English (2014) Español (2014) Nederlands (2014) Deutsch (2004) Italiano (2004)
Informations supplémentaires
Article de synthèse
- Revue de génétique clinique
- English (2020) - GeneReviews


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