Rechercher une maladie rare
Autre(s) option(s) de recherche
Amyotrophie spinale proximale type 2
Définition
Atrophie musculaire spinale proximale rare d'origine génétique, caractérisée par la dégénérescence des motoneurones alpha dans les cornes antérieures de la moelle épinière et le tronc cérébral inférieur, se manifestant entre l'âge de 6 à 18 mois par une faiblesse musculaire proximale progressive, une hypotonie légère à modérée et un tremblement polymyoclonique des doigts, avec aréflexie. Les étapes de la motricité se limitent généralement à la position autonome assise ou debout.
Résumé
Epidémiologie
La prévalence moyenne à la naissance de l'amyotrophie spinale proximale (SMA) est estimée à 1/12 000, dont moins de 30 % sont de type 2.
Description clinique
La maladie se déclare entre l'âge de 6 et 18 mois. Avant l'avènement des nouvelles thérapies, les enfants atteints parviennent généralement à s'asseoir de manière autonome et étaient en mesure d'acquérir la station debout sans pour autant parvenir à marcher de manière autonome. La faiblesse musculaire proximale progressive est symétrique et plus importante au niveau des jambes que des bras. Le tremblement des doigts est fréquent. Les scolioses, les contractures articulaires et les ankyloses de la mandibule sont très fréquentes. Une faiblesse progressive des muscles respiratoires peut entraîner une maladie pulmonaire restrictive. Le fonctionnement cognitif est normal.
Etiologie
La maladie est le résultat de la dégénérescence et de la perte des neurones moteurs inférieurs de la moelle épinière et des noyaux du tronc cérébral. Des mutations/délétions homozygotes causales dans le gène SMN1 (5q12.2-q13.3) sont en cause dans la maladie. Le SMN1 code pour la protéine de survie du motoneurone (SMN), connue pour participer à des voies critiques liées au traitement et au transport de l'ARN, et l'on pense que les motoneurones seraient particulièrement vulnérables aux altérations de ces processus. Les gènes modificateurs incluent le SMN2 (5q13.2), une copie centromérique homologue de SMN1, et NAIP (5q13.1), codant pour la protéine inhibitrice de l'apoptose neuronale. Le nombre de copies du SMN2 est inversement corrélé à la sévérité de la maladie.
Méthode(s) diagnostique(s)
Le diagnostic repose sur les antécédents et l'examen clinique. La référence en matière de diagnostic est un test génétique de la délétion/mutation de SMN1 et, si possible, un test visant à déterminer le nombre de copies de SMN. La biopsie musculaire et l'électromyographie ne sont pas indiquées dans le cadre d'une présentation typique.
Diagnostic(s) différentiel(s)
Les diagnostics différentiels visent à écarter les dystrophies musculaires congénitales, les myopathies congénitales, les syndromes myasthéniques congénitaux, les maladies de la jonction neuromusculaire (botulisme) et les troubles du métabolisme des glucides (maladie de stockage du glycogène due à un déficit en maltase acide).
Diagnostic prénatal
Le diagnostic prénatal est possible grâce à l'analyse moléculaire des amniocytes ou des cellules de la villosité choriale.
Conseil génétique
La transmission est autosomique récessive, mais environ 2 % des cas sont dus à des mutations de novo. Un conseil génétique doit être proposé aux familles concernées.
Prise en charge et traitement
La prise en charge symptomatique est multidisciplinaire et vise à améliorer la qualité de vie. La libération assistée des voies aériennes et les ventilations non invasives sont utiles. La physiothérapie et l'ergothérapie sont recommandées pour prévenir la scoliose, préserver la mobilité des articulations et entretenir la fonction et la mobilité. Une antibiothérapie est nécessaire en cas d'infection pulmonaire. La scoliose peut nécessiter le port d'un corset ou d'une orthèse dorsale et, presque toujours, une correction chirurgicale. Ces dernières années, le Nusinersen, un oligonucléotide antisens, a été approuvé et a obtenu l'autorisation de mise sur le marché en Europe et aux États-Unis pour le traitement de tous les types de SMA. Les essais cliniques et les données réelles ont démontré qu'il améliorait la fonction motrice chez les patients de type 2, un certain nombre d'entre eux parvenant à marcher. Les meilleurs résultats sont observés après une intervention précoce et chez les patients présymptomatiques. Récemment, Risdiplam (une petite molécule) a également été approuvée à la suite des essais cliniques et a obtenu l'autorisation de mise sur le marché aux États-Unis et son usage compassionnel a également été autorisé en Europe. Des essais cliniques sont en cours visant à identifier d'autres traitements médicamenteux potentiels.
Pronostic
L'espérance de vie des personnes atteintes est variable mais, grâce à de nouvelles normes de soins, notamment en cas d'insuffisance respiratoire, la majorité des patients survivent jusqu'à l'âge adulte.
Un résumé pour cette maladie existe en Deutsch (2009) Italiano (2009) Português (2009) English (2021) Español (2021) Nederlands (2021) Slovak (2009, pdf) Polski (2009, pdf)
Informations supplémentaires
Tout public
- Article pour tout public
- Français (2007, pdf) - Orphanet
- Svenska (2022) - Socialstyrelsen
Recommandations
- Recommandations pour la pratique clinique
- English (2018) - Neuromuscul Disord
- English (2018) - Neuromuscul Disord
- Conduite à tenir pour l'anesthésie
- Czech (2016) - Orphananesthesia
- English (2016) - Orphananesthesia
Article de synthèse
- Revue
- English (2011) - Orphanet J Rare Dis
- Revue de génétique clinique
- English (2020) - GeneReviews
Handicap
- Focus Handicap
- Français (2019, pdf) - Orphanet
Clinical Outcome Assessment (COA)
- Patient-Centered Outcome Measures (PCOMs)
- English (2023) - PROQOLIDTM
Test génétique
- Guide pour le test génétique
- English (2012) - Eur J Hum Genet
- Français (2018, pdf) - ANPGM


Informations complémentaires